Je te vois petit Padawan. Oui toi. Toi qui vient de cliquer sur le codex, à la recherche de réponses sur une activité ludique aussi obscure que « Jeu de rôles ». Quelque soit ton parcours qui t’a amené ici, saches que tu es le bienvenu.
1- Définir le JDR
C’est un jeu où les participants incarnent des personnages fictifs dans des aventures imaginaires orchestrées par un « Maitre du jeu » (ou MJ, ou « Maitre incontesté de l’univers, voulez-vous encore un café? »). Les participants agissent à travers leur personnage par des actions physiques (lancer un dès), par des actions narratives (dialogues improvisés, descriptions) ou par des prises de décision sur le développement du personnage.
Concrètement, tout ça se passe autour d’une table, avec du matériel, des chips, des gâteaux, des sodas met du café.
Viens alors la question qui te brule les lèvres « Du matériel? De quoi j’ai besoin pour jouer? »
2- Le matos
Commençons par les 3 indispensables : Livre, fiches et Dès. C’est partit !
Le livre du joueur (ou « livre de base »)
Ben oui, sans livre guide pour créer les personnages et sans description de l’univers avec ses règles, il est impossible de s’y mettre. Sauf si vous être un roi de l’improvisation et du JDR.
Renseignez vous bien sur l’ouvrage vous avez besoin pour démarrer, car certains jeux regroupent une section PJ et MJ en un seul tome (cf: Würm), alors que d’autres les vendent séparément (cf: MA). D’autres Jdr comme Degenesis vendent 2 livres séparés mais indispensables pour débuter.
La feuille de personnage.
Ce bout de papier réunit toutes les informations de votre personnage : ses forces et faiblesses, ses scores (caractéristiques), ses savoirs, ses compétences, ses équipements, le contenu de son sac, ses points de vie etc. Parfois il y a la place d’une photo, et d’un encadré pour résumer rapidement son histoire au tout début de l’aventure (oui parce que ça peut changer en cours de route).
Cette fiche résume votre avatar, et portera les stigmates de ce qui lui est arrivé (un doigt en moins, un nouveau équipement, un tâche de coca…). Elle est utilisé dans pratiquement tout les JDR, avec plus ou moins de détail. Lorsque l’on débute le jeu, c’est le premier point d’immersion : une aide à l’interprétation du personnage.
La plupart du temps, vous pouvez la préparer vous même. Seul si vous avez le livre de base, ou en compagnie de joueurs et parfois le MJ. Ce qui vous permets de choisir ce que vous voulez incarner : un voleur, un mage, un guerrier, un diplomate, un psychologue etc. etc. Mais il existe aussi des personnages « pré-tirés », très utilisés durant les initiations et les salons afin de donner un rapide aperçu du jeu en terme de création de personnage, surtout quand le temps nous manque.
Bien sur, on devine facilement qu’il faut accompagner cette feuille d’une gomme et d’un crayon à papier.
« Ok, j’ai mon personnage, son équipement et point de vie. Mais tout ces scores dessus « force » « trouver objet caché » : comment je m’en sers? »
Et bien il te faut des Dès.
Les dès
L’objet sur lequel un rôliste peut être très superstitieux: ses dès. Il en existe beaucoup. Ne sont pas présent sur la photo (et peu utilisés mais qui existent bel et bien) : le D30 et le D100 à 100 facettes (une boule de golfe quoi).
Il existe 3 systèmes que l’on retrouve souvent :
– le système D20 (ex: Donjon & Dragon): on lance un D20 et tente d’avoir un chiffre inférieur au score qu’on veut utiliser.
– système D6, où l’on lance une somme de D6 (ensuite la lecture du résultat est différente en fonction du jeu)
– le système %, très répandu (Cthulhu, Aventures, Warhammer, etc.), il faut lancer 1D10 + 1D100 pour obtenir %. Le but est d’avoir un score inférieur, ou égal, au % utilisé par notre personnage.
Il en existe beaucoup d’autres. Certain jeu (ex: Star Wars) utilisent leur propres dès avec des symboles uniques.
Et si jamais tu te découvre une passion dévorante pour ces jolis objets, il en existe qui sont carrément des œuvres d’arts, dans des matériaux précieux (en or par exemple), ou « customisé » pour s’accorder à un jeu (par ex: les dès L5R qui sont de simple D10)
L’écran du MJ
Moins indispensable, car certain MJ savent très bien s’en passer, l’écran est un petit plus élégant sur une table. Une illustration de ouf sur plusieurs planches au format horizontal, ça donne un peu de gueule à la déco. Mais a quoi sert-il vraiment? Pas uniquement à masquer les Dès du MJ et son scénario.
De l’autre côté du panneau sont imprimés toutes les règles en version synthétique. C’est très utile pour ne pas ouvrir toutes les 5 min le livre de base en cas de doute, pour répondre rapidement à une question d’un PJ sur un point de règle, ou encore pour le MJ avoir la table de rencontre, d’objets trouvés aléatoires sous le nez. Et bien d’autres info encore, tout dépend du jeu.
Les cartes
Là on entre dans le facultatif. Beaucoup de jeux de rôle fonctionnent sans carte. On retrouve ce matos essentiellement dans les jeux comme Pathfinder et Donjons & Dragons. « Mais pourquoi on en trouve pas pour tout les jeux? » me dis-tu? Pour un Cthulluh, par exemple, l’utilisation de carte peut nuire au jeu: lenteurs (les déplacements, ligne de vue blablabla), c’est un outil trop technique pour un jeu qui s’appuie énormément sur des effets purement narratif, se retranscrivant plutôt mal sur une carte. Tout dépend aussi du MJ, certain y arrivent très bien. Mais par expérience, la carte ne s’accorde pas avec tout les types de jeu. Cela-dis, une belle map, et de belles figurines dans un jdr tactique, je craque pas dessus, au contraire ! 🙂 Vous pouvez trouver sur le woueb des générateurs de map à imprimer.
Les figurines
Qui dit carte, dit forcément figurines (ou jetons, mais c’est moche). Encore moins indispensable que les cartes, mais qui ont l’avantage d’avoir un pouvoir immersif intéressant. C’est beau, enfin la plupart du temps, et si vous savez peindre vous pouvez avoir une table de toute « beautey » !
Comme les maps, ce matériel est surtout utilisé pour visualiser des combats dans des jeux de rôles disposant de règles plus complexe dans ce domaine (portée, hauteur, ligne de vue, distance, obstacles, échelles des créatures, etc. etc.) et reste, du coup, très facultatif pour des jeux extrêmement narratif.
3- Lexique
Background / Lore : ces mots barbares désignent le contexte (géographique, historique, social etc.) du jeu. Vous pouvez écrire un petit background de départ pour vos personnages, en respectant l’univers dans lequel il évoluera.
Campagnes : suite de scénarios qui d’enchainement, pouvant représenter de très longue période. Ils se situent en général dans le même arc narratif, un peu comme des chapitres d’une longue histoire. Les PJ gardent souvent le même personnage, jusqu’à sa mort et peuvent ensuite en créer un autre. Il existe des campagnes dites « fermée » et « ouverte ». Ce terme désigne si l’histoire permet de changer l’équipe de la campagne ou non (n ajoutant un nouveau joueur, pour une durée aléatoire).
PNJ : personnages allant du figurant à un rôle capital. Ils sont interprété par le Maitre du jeu. Le MJ dispose d’une list de PNJ indispensable au déroulement de son scénario mais dans 50% des cas dois en improviser pour faire face aux actions des PJ.
Frendly Fire : un joueur a fait un bon raté critique et va mettre en danger un allié (lui infliger des dégâts, ou lâcher la corde qui le retenait, etc. etc. c’est parfois très drôle pour le MJ d’improviser là dessus ah ah !). Se dit aussi quand un allié blesse ou tue volontairement un autre joueur.
Grosbill: se dit pour quelqu’un qui ne joue que pour obtenir un personnage extrêmement puissant, à la limite des règles, se foutant pas mal de l’ambiance, et avec un fort pouvoir de nuisance au scénario.
4- What else ?
Voilà ! Je pense que nous avons fait le tour Du matos indispensables et facultatifs durant une partie de jeu de rôle. C’est une liste bien sur non-exhaustive. On n’a pas parlé des suppléments, de mettre de la musique, des scénarios pour les MJ, des différents type de jdr, ni des supports « online » (comme Roll20 par exemple). De quoi avoir encore ensemble de longues conversations au coin du feu.
Si vous voulez aller plus loin, je vous conseille de lire Le manuel Pratique du JDR du hors-série n°25 de Casus Belli.
A bientôt ! – Saphie